Recommandations concertées de la BBF, FWCA et FBA concernant la pratique de la chasse à l'arc en Wallonie
Indépendamment des conditions légales pour la pratique de la chasse quel que soit le mode utilisé, la BBF, FWCA et FBA recommandent unanimement les conditions particulières suivantes pour une pratique propre et éthique de la chasse à l'arc en Wallonie:
- Nous conseillons au chasseur d'être bien équipé, bien informé et bien entrainé. Cela implique de savoir se servir de son arc et de ses flèches de manière adéquate en situation de chasse, pour la sécurité des autres et la sienne.
- Les flèches utilisées pour la chasse au gros gibier doivent impérativement être équipées de pointes de chasse ayant un diamètre de coupe de 25mm minimum.
- La responsabilité de tout chasseur est de connaître l'anatomie et l'emplacement des organes vitaux de tout animal qu'il convoite à la chasse.
- Chasser à l'arc requiert un minimum de condition physique et un entraînement régulier afin d'acquérir une bonne maîtrise de son arc et une précision suffisante à des distances de chasse raisonnables pour tuer rapidement l'animal.
- En tant qu'organisation, nous attachons une grande importance à l'éducation des chasseurs et des chasseurs à l'arc. Nous dispensons des formations de qualité et organisons les examens et tests d'aptitude correspondants qui donneront au lauréat un brevet internationalement reconnu. Celui-ci s'impose de plus en plus comme un standard exigé dans les pays où la chasse à l'arc est autorisée.
Nous pensons que la chasse à l'arc devrait être légiférée et encadrée pour n'être permise qu'aux seuls chasseurs ayant réussi ces tests d'aptitude théoriques et pratiques et ainsi gagné leur Certificat Belge de Chasseur à l'Arc comme une spécialisation en plus du permis de chasse exigé de tout chasseur.
Situation spécifique de la chasse à l'arc en Belgique
Nous rappelons que la chasse à l'arc en Flandre n'est pas encore autorisée!
Bien que non réglementée, la chasse à l'arc au gros gibier en région wallonne est légale et peut être pratiquée par tout chasseur aux mêmes conditions que pour la chasse à l'arme à feu, soit:
- Etre en ordre d'assurance
- Etre en possession d'un permis de chasse valide pour l'année cynégétique en cours
- Etre autorisé à chasser sur un territoire de chasse légal
En tant que Fédération, nous pensons que la chasse à l'arc a certainement sa place dans la gestion moderne de la faune en Belgique comme c'est déjà le cas dans plusieurs pays européens. Les avantages spécifiques liés à l'usage d'un arc et de flèches peuvent offrir une méthode de chasse complémentaire à la société.
Les Fédérations Belges de chasse à l'arc sont à votre disposition pour tous renseignements complémentaires.
Vous pouvez les contacter sur leurs sites respectifs:
- Belgian Bowhunting Federation (BBF): http://www.belgianbowhunting.be
- Fédération Wallonne des Chasseurs à l'Arc (FWCA): http://www.fwca.be
- Flamish Bowhunting Association (FBA): http://www.flemishbowhunting.be
Pour toute information internationale sur la chasse à l'arc, merci de vous référer au site de l'European Bowhunting Federation (EBF): http://europeanbowhunting.org dont la BBF, FWCA et FBA sont membres.
Bienvenue sur le site Internet de la Fédération Belge de chasse à l'arc.
La chasse à l’arc, c’est quoi ?
La chasse à l’arc peut se définir comme un mode de chasse de proximité, avec une arme différente ... C’est la seule différence par rapport aux autres modes de chasse à tir. Le tir de chasse se fait sur un gibier se déplaçant à faible allure ou à l’arrêt; le gibier est parfaitement identifié et le tir peut dès lors se concentrer sur la zone vitale. La chasse à l’arc est un mode de chasse discret; la furtivité de l’archer est garant de son résultat. Le gibier ne comprend pas réellement ce qui ce passe : l’absence de bruit (détonation) et de choc brutal (onde de choc) n’engendrent pas de poussée d’adrénaline comme c’est le cas pour un gibier tiré à balle.
Comment chasser à l’arc ?
Ce mode de chasse remontant à la nuit des temps revient en vogue depuis la fin de la Guerre de Sécession des USA et a su conquérir l’Europe. Il se pratique comme la chasse aux armes à feu mais les conditions de tir sont très différentes.L’éthique régit la discipline de tir qui n’est acceptable qu’à une distance infiniment plus courte, i.e. une vingtaine de mètres. Du fait de la proximité et du comportement détendu d’un gibier non pourchassé, on identifie parfaitement l’animal avant de se concentrer sur les zones vitales visées. La chasse à l’arc se pratique à l’approche, à l’affût (du sol et en hauteur), en battue silencieuse entre archers, battue mixte arme à feu / arc.
Où chasser à l’arc ?
Partout où la chasse est autorisée et pratiquée de façon générale. Contrairement aux armes à feu, la chasse à l’arc peut être pratiquée et est même encouragée en zones périurbaines, là où le gibier a trouvé quiétude et nourriture, mais où l’utilisation d’une carabine serait dangereuse.
Que chasser avec un arc ?
Tous les gibiers légalement chassables, du lapin à l’éléphant et qui sont à la portée de l’arc. Le matériel doit évidemment être adapté à l’animal convoité; une flèche très lourde et un arc puissant seront nécessaires pour chasser un gibier lourd, tel l’élan, le buffle; le principe de puissance d’arc s’accorde avec l’énergie cinétique. Tous nos gibiers européens traditionnels sont accessibles aux chasseurs motivés et désireux de s’investir mentalement et physiquement dans cette technique.
Qui peut chasser à l’arc ?
Toute personne, désireuse de franchir le cap, en possession d’un permis de chasse valide et ayant bénéficié d’une formation spécifique. L’aspect de la force physique est régulièrement invoqué. En fait, les arcs modernes s’adaptent avec grande facilité aux allonge et puissance nécessaires. L’archer-chasseur devra s’équiper d’un arc correspondant parfaitement à sa morphologie. Une puissance minimale pour le grand gibier est tout à fait maîtrisable avec entraînement. Les moyens techniques nous permettent également une précision d’une efficacité remarquable. Un bon nombre de chasseresses viennent grossir les rangs des chasseurs à l’arc; un matériel adapté comble tout écart avec leurs compagnons en saint Hubert. L’archer-chasseur bénéficie du grand avantage de pouvoir s’entraîner chez lui, en sécurité et en silence et sans être contraint de se rendre dans un stand de tir spécialisé.
L’utilité de la chasse à l’arc ?
L’utilité de la chasse à l’arc se vérifie en deux points; elle est praticable en toute sécurité en zone urbaine / périurbaine et est également très appréciée en réserve naturelle, et ce pour son faible niveau de dérangement de la faune. Des expériences très positives ont été réalisées en réserves ornithologiques pour déloger et prélever les sangliers qui avaient élu domicile dans ces zones protégées. Les sangliers, amateurs d’œufs et de couvées, sont des prédateurs redoutables et très destructeurs dans ce genre de biotope.
Chasser à l’arc plus sûr, pourquoi ?
La chasse à l’arc est un mode de chasse peu « accidentogène ». C’est une chasse de contact, avec tir sur gibier identifié et dont la réussite dépend de la précision du tir et de l’aptitude du chasseur à approcher le gibier ou à se laisser approcher (affût en hauteur). Le gibier convoité et chassé est dans un état de quiétude, les tirs à longue distance et aléatoires sont rigoureusement proscrits. Les tirs réalisés à courte distance -et de haut en bas- sont fichants; la flèche munie d’une lame ne présente qu’un (très) faible risque de ricochet. La formation dispensée à l’archer insiste sur la sécurité, tant celle de l’archer que sur celle d’autrui.
La chasse à l’arc, une chasse de braconnier ?
Non, la règle impérative du braconnage est de ne rester en forêt ou sur le terrain le moins de temps possible.L’immense majorité des actes de braconnage sont perpétrés de nuit, depuis un véhicule, avec l’aide d’un phare ou d’optique de vision nocturne. Le gibier est souvent tiré en pleine tête pour qu’il tombe sur place afin de pouvoir être ramassé au plus vite par les complices de l’équipe organisée. Bien que silencieux, l’arc de chasse ne peut être comparé à une arme de braconnier. La chasse à l’arc n’est pas une solution de facilité, elle exige de l’humilité et une préparation poussée. L’arc est une arme efficace, mais non rentable pour braconner le plus de gibier possible en peu de temps. Pour commettre leurs méfaits, les braconniers préfèrent un matériel plus efficace et utilisable depuis une voiture.Les PV et rapports des DNF et ONC (France) sont éloquents et ne renseignent pas d’arcs parmi les armes saisies ou utilisées lors d’actes de braconnage.
Pourquoi chasser à l’arc ?
C’est un choix personnel, motivé par le goût de chasser à proximité du gibier, en utilisant une arme qui demande un entraînement exigeant et rigoureux. On peut également être attiré par ce mode de chasse ancestral du fait de l’incontournable proximité entre l’archer et le gibier et la sérénité que procurent le silence et la quiétude indissociables de ce mode de chasse qui renvoie homo sapiens à ses origines... Pour le chasseur à l’arc, le stress de la vie moderne est oblitéré dès la première branchette qui craque et le présent se concentre désormais autour d’une intimité complice et fusionnelle avec la Nature.
La chasse à l’arc et ses responsabilités.
Tout chasseur, quel qu’il soit, se doit d’assumer ses responsabilités, qu’il exerce son art à l’arc, à la carabine, au fusil et doit avoir acquis le niveau de précision nécessaire pour dispenser une mort rapide. L’entraînement de l’archer est plus simple car ce dernier peut se contenter d’une cible placée dans son jardin. La région wallonne dispose également d’un grand nombre de parcours de tir Nature et/ou 3D spécialement aménagés pour l’entraînement réaliste des archers. L’erreur humaine n’étant pas à exclure, la responsabilité du chasseur à l’arc est de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires à la recherche d’un gibier blessé. L’ABUCS, organisme spécialisé, regroupe nombre de conducteurs agréés de chiens de rouge et les milliers de recherches réalisées chaque année sur gibier blessé par balle sont entreprises sous la responsabilité du chasseur ayant malencontreusement blessé son gibier. La resônsabilité du chasseur à l’arc est bien sûr la même que celle du chasseur à l’arme à feu.
Comment vous former
La connaissance du matériel, des différentes techniques de chasse, des aspects sécuritaires permet une bonne pratique de sa passion. Pour transmettre une formation pédagoqique reconnue internationalement, la fédération dispose d’instructeurs agréés qui assurent la promotion de la chasse à l’arc par la formation de chasseurs responsables et leurs offrir ainsi un “pass” exigé dans la plupart des pays où se pratique ce mode de chasse.
Le Programme dispensé en Belgique se veut complet et a prouvé son efficacité :
Une session de formation se déroule en un week-end et comporte :
- Une partie théorique / pratique et sécurité.
- Une épreuve théorique (questions à multiple choix)
- Une épreuve pratique avec matériel de chasse conforme et défini. L’épreuve pratique n’a pas un but éliminatoire, mais bien un but de prise de conscience.
L’examen, en cas d’échec, peut être repassé après avoir rectifié le ou les problèmes. Les participants à l’épreuve de tir doivent disposer de leur propre matériel: un arc de chasse et flèches équipées de lames de chasse (lames d’entrainement mécaniques acceptées).
Comment vous équiper
Si vous ne possédez pas votre propre matériel : la formation peut-être suivie d’une initiation avec un matériel mis à votre disposition par la fédération. L’examen pratique sera présenté qu’ultérieurement lorsque vous serez équipé avec votre matériel adapté et réglé à votre morphologie. Tous les conseils permettant de s’équiper au préalable peuvent vous être transmis en contactant la fédération. Si tel est votre cas, veuillez le préciser lors de votre inscription.